POPPY N+Z est une performance chorégraphique pour deux robots Poppy Humanoid, la danseuse Bi-Jia Yang, le danseur Marius Sawadogo, le philosophe Ludovic Duhem et les musiciens Benoît Bottex et Léos Ator, réalisée en collaboration avec le laboratoire Flowers et soutenue par le Dôme à Talence, le Carrefour Numérique de La Cité des Sciences et l'Institut Français.
Artiste plasticienne et chorégraphe, je m’intéresse depuis 2010 à l’évolution du lien humain/robot (le point de départ de cette réflexion fut mon travail de thèse en 2006 « Le bug : une esthétique de l’accident »). La question de l’accident traverse mes recherches, je suis venue aux robots par l’étude de l’accident, un accident étrange dans un environnement hostile. La forme performative est inhérente à mon travail, comme environnement propice à l’accident, plus précisément l’émergence d’un « improgrammé » qui est, en quelque sorte, attendu ou désiré.
Dans mes performances, certaines choses sont programmées (pour les robots), mises en scènes (pour les humains), d'autres sont de l’ordre de l’accident, de l’improvisation. Il ne s’agit pas d’aléatoire mais d’un « improgrammé » qui émerge des interactions entre robots et humains, de leurs différences, différence de perception, de préhension et de cognition de leur environnement commun partagé, différences de leurs corporéités et de la mise en oeuvre de processus de programmation non totalement déterminés.
Je travaille à croiser différentes écritures, cinématographique, performative, chorégraphique, interactive, générative, différentes dramaturgies, différents espaces comme ceux de l’installation et du plateau et différents champs de recherche.
Mes projets sont interdisciplinaires essayant de développer un processus de pensée et de conception partagée, l'idée étant de faire oeuvre ensemble.